Des dizaines de déménagements se sont bouclés avec un soupir de soulagement et une goutte de sueur au front, mercredi, consécration d’un processus fastidieux marqué par une pénurie de logements et, pandémie oblige, des visites par visioconférence.
Les artères étroites du quartier Saint-Jean-Baptiste, reconnu pour sa rareté de logements, fourmillaient de déménageurs armés de camions cubes, de camionnettes et de paires de bras dès les premières lueurs matinales.
Derrière la traditionnelle valse des déménagements se cachent inquiétudes, frustrations et coups de chance, symptômes d’un marché locatif en surchauffe où trouver chaussure à son pied est un véritable tour de force.
Avec un taux d’inoccupation de 1,7 % en Haute-Ville, Saint-Jean-Baptiste est l’un des secteurs de Québec qui souffrent d’une pénurie de logements.
« En pleine pandémie, ce n’était pas évident. J’ai trouvé en début mai, mais j’ai été chanceuse. Je regardais 24 heures sur 24 sur le web et il n’y avait rien », relate Marie-Ève Mercier, 25 ans, qui arrivait dans le quartier en provenance de Montcalm, un autre secteur saturé.
« Super compliqué »
À quelques portes de là, Jimmy Pettitgrew, un père de 36 ans, déplore un magasinage « super compliqué », particulièrement pour les familles. S’il adore son milieu de vie, reste qu’il est « impensable » de dénicher un logement de plus de trois chambres, juge-t-il.
« On n’a pas le choix de faire des sacrifices et de se dire “pas le choix de prendre celui-là, sinon le prochain qui est convenable pourrait seulement venir dans quelques mois”. On ne peut pas se permettre le luxe de magasiner », témoigne-t-il, lui qui déménageait ses boîtes à moins d’un kilomètre de son logement précédent.
Déjà résidente du quartier, Danaé Maltais a bien failli être victime de cette rareté. La femme de 23 ans a d’abord refusé le renouvellement de son bail, puis s’est ravisée après deux jours. Trop tard : des visites avaient déjà été faites et un bail était conclu avec un nouveau locataire.
« Dans le quartier, c’est difficile de trouver quelque chose de convenable. Il y a les deux extrêmes : très beau et très cher, ou pas top et pas cher. C’est dur de trouver un entre-deux », observe-t-elle.
La chance lui a finalement souri quand un appartement tout juste en face a été affiché à louer. Une visite rapide, puis l’entente était bouclée. « Les affiches “à louer” dans la fenêtre, c’est le meilleur truc pour trouver », souligne Danaé Maltais.
Difficulté record
Devant ce casse-tête estival, l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ) a été plus sollicité que jamais. Quelque 243 demandes d’aide lui ont été formulées par des résidents en difficulté pour se trouver un nouveau chez-soi, alors qu’ils étaient 69 à l’avoir fait à pareille date l’an dernier.
« On a battu des records cette année, observe le directeur général de l’OMHQ, Claude Foster. Au 30 juin, on avait cinq dossiers “rouges”. Deux ont été réglés en avant-midi. Les trois autres dossiers sont encore en recherche, mais les gens ne sont pas à la rue. Il y a des personnes qui s’occupent d’eux. »
July 02, 2020 at 08:05AM
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Une valse du 1er juillet difficile - Le Journal de Québec
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