
Un nombre de bacheliers record, des lycéens plus nombreux sur la ligne de départ, des règles sanitaires face à l’épidémie de Covid-19 encore incertaines… Voilà les ingrédients avec lesquels l’université doit composer, pour préparer une rentrée qui s’annonce périlleuse. Les résultats de la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur Parcoursup, qui a clôturé sa phase principale vendredi 17 juillet, sont venus le confirmer. Avec une question : comment trouver de la place pour tous ces jeunes ?
Au 17 juillet, ils sont près de 585 000 bacheliers à avoir obtenu une proposition d’admission dans une formation – soit 88,2 % des inscrits. Une proportion similaire à celle de 2019, saluée par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Il n’empêche, d’autres voyants sont au rouge. D’après nos calculs issus du tableau de bord quotidien publié sur Parcoursup, 91 300 bacheliers et étudiants en réorientation restent sans proposition, contre 58 700 à cette même période l’an dernier. Une pression qui se concentre parmi les bacheliers : ils sont 52 400 sans proposition, contre 32 700 en juillet 2019.
Un défi de taille
Parmi eux, 9 500 ont requis l’aide d’une commission rectorale pour trouver une place, contre 6 400 en 2019. C’est sur ce chiffre que communique aujourd’hui la ministre de l’enseignement supérieur. « Depuis le 8 juillet, nous appelons tous ceux qui n’ont pas de proposition », a-t-elle expliqué sur Franceinfo le 17 juillet. Quelque 7 500 formations disposent encore de places vacantes sur Parcoursup, accessibles en phase complémentaire. « Il y aura une solution pour chacun d’entre eux, a promis Mme Vidal. Que chacun ait une place à la rentrée, c’est vraiment l’ambition de tout le gouvernement (…) dans cette année très compliquée. »
Le défi est de taille, car l’afflux apparaît historique. Il y a d’abord une hausse démographique : 20 000 lycéens de terminale supplémentaires ont confirmé, au printemps, des vœux d’orientation sur Parcoursup – pour moitié issus de la voie professionnelle. Voilà pour la partie prévisible de l’équation.
Ce que nul n’a anticipé, c’est un taux de réussite inédit au baccalauréat, bousculé par la crise sanitaire. Quasiment 96 % des candidats ont en effet obtenu ce sésame vers le supérieur, sans passer d’épreuves terminales mais sur la seule foi des notes de l’année scolaire écoulée, soit 48 000 bacheliers de plus. Si tous ne frappent pas aux portes des universités, ce sera le cas d’une partie d’entre eux. D’autant plus avec la crise économique qui s’annonce, rendant difficile une entrée immédiate sur le marché du travail.
Il vous reste 70.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
July 18, 2020 at 02:55PM
https://ift.tt/30tpGum
L'afflux de bacheliers met les universités sous pression - Le Monde
https://ift.tt/382hyUS
difficile
Bagikan Berita Ini
0 Response to "L'afflux de bacheliers met les universités sous pression - Le Monde"
Post a Comment