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PMA : le long et difficile parcours de Marina et Élodie, un couple de Neversoises, pour avoir leur enfant - Le Journal du Centre

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Le parcours du combattant. C'est le qualificatif qui revient le plus souvent lorsque des couples racontent leur PMA (procréation médicalement assistée). C'est exactement ce qu'ont vécu Marina et Elodie, deux Neversoises, qui n'ont pas attendu le nouveau vote de l'Assemblée nationale, le 31 juillet, sur la loi bioéthique pour se lancer dans leur projet de bébé.

La loi bioéthique : qu'est ce que c'est ?

PMA :  trois lettres synonymes d’espoir pour tous ceux et toutes celles dont le désir d’un enfant peut renverser des montagnes. Souvent, ces montages sont les Pyrénées. Qu’il faut franchir, encore et encore, pour se rendre en Espagne, petit paradis pour parents en devenir.

Pour Marina et Élodie, le parcours a duré trois ans, avec quatre inséminations, une fécondation in vitro, une grossesse extra-utérine et une césarienne pour la naissance de Marcus, en novembre 2019.

Cette loi est avant tout une reconnaissance

Pendant cet long parcours, la France avançait sur le terrain miné de sa loi bioéthique. « C’est vrai que cela pose des grandes questions philosophiques et éthiques », admet Marina. « Cette loi est avant tout une reconnaissance », renchérit Élodie. D’elles, de leur amour, de leur vie de famille, de leur rôle de mamans.Dans le livre de naissance leur leur petit Marcus, Élodie et Marina conservent tous leurs souvenirs

Pourtant, cette loi, même imparfaite, Marina et Élodie l’ont attendue. « Pour l’élection présidentielle de 2017, nous avons voté Macron car il l’avait mise dans son programme », expliquent-elles.

Ce nouveau texte devra être de nouveau visé par les sénateurs, qui lors du premier examen de la loi, avaient voté contre le remboursement de la PMA pour toutes par la sécurité sociale. Encore une entrave pour les femmes seules et les couples de femmes...

Quand il faut poser des congés juste 48 heures avant de partir faire une insémination, c'est un peu compliqué

Élodie et Marina avancent à pas feutrés sur ce sujet. « Un désir d’enfant, c’est très intime », déclare Marina. Élodie est encore plus réservée : « Avoir un enfant est une décision très importante, qu’il ne faut pas prendre à la légère ».

Les deux femmes s'estiment « chanceuses ». Tout au long de leur PMA, elles ont été soutenues par leurs amis, leurs familles et même leurs employeurs. « Quand il faut poser des congés juste 48 heures avant de partir faire une insémination, c'est un peu compliqué », sourit Élodie, qui a porté le bébé.

« Chanceuses » également d'avoir des emplois stables, qui leur ont permis d'économiser. Au total, sans compter les frais de voyages, leur PMA a coûté 12.000 €. Mais, elles sont prêtes à "investir" 2.500 € supplémentaires pour donner, si possible, un petit frère ou une petite soeur à Marcus.

Un appui psychologique

Pour Marina, ce qui manque le plus dans cette nouvelle loi, « C’est un appui psychologique. Or, il me semble que la loi ne répond pas forcément aux questions les plus pertinentes ».

Par exemple, même si le sujet du remboursement par la sécurité sociale lui semble important, il ne l’est pas autant qu’un encadrement et un suivi assurés par un tiers.
« Comme tous ces textes de loi, il faut voir ce que cela va donner sur le terrain », enchaîne Marina, « Il y a toujours un décalage entre la vie réelle et les textes ».

Deux sénateurs, deux visions

Les deux sénateurs de la Nièvre, Nadia Sollogoug (groupe centriste) et Patrice Joly (Parti socialiste) n'ont pas voté de la même manière en première lecture. Nadia Sollogoub a voté contre, Patrice Joly, pour.

« Ce texte de loi a été le plus pénible moralement à débattre », selon Nadia Sollogoub. La loi bioéthique est une sorte de mise en abyme : « Vous ne pouvez pas imaginer toutes les questions que cela soulève », poursuit-elle, « C’est très compliqué, sur un sujet comme celui-là, de placer le curseur au bon endroit ».

Comme tous les sujets (sur la génétique, l’intelligence artificielle…) qui dessinent la société de demain, la loi bioéthique ouvre un espace « vertigineux », selon Patrice Joly.

Pour Nadia Sollogoug, c’est davantage la situation des femmes, seules et fertiles qui l’interroge.

Patrice Joly a voté pour. « Je suis pour le remboursement de la PMA pour toutes, car il faut aller au bout de la logique », détaille-t-il.

Le sénateur réaffirme son opposition à la marchandisation des corps, et donc à la GPA (grossesse pour autrui, c’est-à-dire mère porteuse). « Il ne faut pas confondre les deux sujets », plaide-t-il.

De son côté, Nadia Sollogoub souhaiterait que l’adoption, en France, soit facilitée.

Laure Brunet




August 19, 2020 at 02:00PM
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